Lancement de l’Indice entrepreneurial québécois 2017
Femmes entrepreneures : des données encourageantes du côté des jeunes et des nouvelles propriétaires d’entreprise
Principaux constats
- Tendance confirmée du taux d’intention d’entreprendre très fort chez les jeunes Québécois.
- Depuis 2009, le ratio des femmes passant des intentions d’entreprendre aux démarches est supérieur à celui des hommes.
- Les femmes propriétaires d’entreprises présentes à l’échelle internationale :
- Affichent des attitudes entrepreneuriales et ambitions de croissance et d’innovation égales ou supérieures aux hommes;
- S’investissent considérablement plus que les hommes du même profil dans les activités courantes de leur entreprise.
- Provenir d’une famille en affaires représente un contexte encore plus propice à entreprendre pour les femmes que pour les hommes.
Le Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship (www.reseaum.com) lance l’Indice entrepreneurial québécois 2017. En plus d’évaluer les grands indicateurs de la chaîne entrepreneuriale, le rapport de cette année dresse l’un des plus grands portraits jamais réalisés sur l’entrepreneuriat féminin au Québec. L’Indice 2017 est présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec, et réalisé en partenariat avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale │ HEC Montréal (IEBN) et Léger. Le rapport est lancé officiellement aujourd’hui, à Montréal, dans le cadre du Rendez-vous Réseau M 2017, auquel participent plusieurs centaines de dirigeants d’affaires et d’acteurs du milieu de l’entrepreneuriat.
Des intentions aux démarches : un ratio plus grand pour les femmes
L’Indice 2017 nous indique que chez les hommes et les femmes de tous les groupes d’âge, le taux d’intention d’entreprendre a triplé depuis 2009. En dépit du fait qu’elles soient moins nombreuses que les hommes dans la chaîne entrepreneuriale (en nombre absolu), les femmes passent davantage des intentions aux démarches (4,2 fois, contre 2,9 fois plus pour les hommes).
Nouvelles encourageantes chez les jeunes et nouvelles propriétaires
Depuis 2009, les taux de propriétaires d’entreprises sont stables. Les taux observés en 2017 pour les femmes (5,3 %) et pour les hommes (8,6 %) affichent un ratio très similaire à celui enregistré depuis les débuts de l’Indice. Les femmes représentent en fait 39,8 % de l’ensemble des propriétaires d’entreprises en 2017. Cependant, du côté des jeunes entrepreneurs, le taux de jeunes femmes propriétaires augmente à 42,8 %. Le taux de nouvelles entrepreneures (dont l’entreprise est en activité depuis moins d’un an) est encore plus élevé, et s’établit à 51,4 % sur l’ensemble des nouveaux propriétaires. Sans pouvoir confirmer un renversement des tendances à ce stade, ces nouvelles sont porteuses d’espoir.
« Les intentions de se lancer en affaires demeurent élevées, témoignant des efforts de valorisation du métier d’entrepreneur réalisés à ce jour. Il faut maintenant encourager davantage de femmes à se lancer en affaires et mettre en valeur celles qui le font déjà, afin d’en faire des modèles inspirants pour la jeune génération. Les résultats de l’Indice 2017 laissent présager un momentum favorable pour les jeunes femmes, alors que l’on constate que le taux de propriétaires de nouvelles entreprises est équivalant entre les femmes et les hommes », affirme Michèle Boisvert, première vice-présidente, Rayonnement des affaires à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Des femmes Chefs de file en action
L’Indice 2016 révélait l’existence de quatre grands profils chez les propriétaires d’entreprises : l’Individualiste, le Prudent, l’Enraciné et le Chef de file. Les deux grands axes déterminants de ces profils étant le fait d’avoir ou non des employés, et d’être actif ou non à l’international. Cette analyse pointue des propriétaires a permis de tracer un portrait beaucoup plus détaillé des femmes propriétaires en 2017. En effet, on constate que les modèles d’affaires, les ambitions et les besoins (financement et accompagnement) des femmes sont fortement teintés par le fait qu’elles soient presque majoritaires dans le profil Individualiste (48,1 %), caractérisé par le travail autonome.
Les femmes Chefs de file dont les entreprises ont des employés et sont actives à l’international (près d’une entrepreneure sur dix) affichent une dynamique bien particulière. Elles ont des ambitions et des aptitudes entrepreneuriales en général égales ou supérieures à celles des hommes du même profil, et nettement supérieures à la moyenne parmi tous les propriétaires. Parmi les indicateurs : la volonté de faire croître leur entreprise dans la prochaine année (H = 58,9 %, F = 59,2 %, moyenne des propriétaires = 45,0 %), la volonté d’innover dans la prochaine année (H = 87,0 %, F = 85,2 %, moyenne = 50,5 %), et la volonté de réinvestir leurs surplus budgétaires pour améliorer l’entreprise (H = 57,3 %, F = 71,5 %, moyenne = 55,5 %).
« L’entrepreneuriat féminin est tout sauf monolithique, et l’Indice 2017 nous a permis d’établir que si les femmes ne sont peut-être pas encore assez présentes en « quantité » dans la chaîne entrepreneuriale, elles représentent des entrepreneures de qualité ayant l’étoffe pour bâtir des entreprises nécessaires à la prospérité du Québec », indique Rina Marchand, directrice principale, Contenus et innovation à la Fondation de l’entrepreneurship.
Les besoins financiers des femmes Chefs de file diffèrent également beaucoup de celles du profil Individualiste. Les femmes Chefs de file ont eu des investissements initiaux de 100 000 $ et plus dans une proportion de 22,6 %, comparativement à 18,3 % chez les hommes du même profil. Les investissements requis pour intensifier les affaires se ressemblent également (F = 20,9 % contre H = 26,7 %). Cependant, la source de financement diffère beaucoup. En effet, l’apport financier de la famille et des proches est la source de financement la plus importante chez les femmes de ce profil (F = 22,5 % contre H = 9,9 %).
Ensuite, les femmes Chefs de file s’investissent significativement plus que les hommes du même profil dans les activités principales de leur entreprise. En effet, le temps moyen accordé à ces activités est supérieur de 20 % chez les femmes (59,8 heures/sem. contre 50 heures pour les hommes), et ce, même si elle passent en moyenne 2 heures de plus par semaine pour s’occuper de la famille. Les femmes se disent d’ailleurs plus stressées par le fait d’être entrepreneures que les hommes.
Provenir d’une famille en affaires : un contexte propice à l’entrepreneuriat
Le fait de provenir d’une famille en affaires augmente considérablement les chances pour les femmes de devenir entrepreneures (2,9 fois chez les femmes contre 1,6 fois chez les hommes). D’ailleurs, au Québec, près de 1 propriétaire sur 2 vient d’une famille en affaires.
Ce contexte familial augmente même de 83 % la probabilité pour une femme d’avoir une entreprise avec un employé et plus. Cependant, la famille n’est pas l’unique déclencheur pour se lancer en affaires, car faire des études universitaires augmente de 29 % le taux d’intention d’entreprendre chez les jeunes, autant chez les femmes que chez les hommes. Enfin, signe que l’entrepreneuriat devient un véritable mode de vie, près de la moitié des personnes (45,8 %) qui ont l’intention d’entreprendre veulent le faire avec leur conjoint, une tendance qu’on observe encore plus chez les femmes (54,8 %) que chez les hommes (38,4 %).
« Venir d’une famille en affaires influence clairement la volonté de se lancer en affaires des femmes, mais nous savons que ce n’est pas ce seul ‘‘héritage’’ qui compte. L’accompagnement est un outil primordial, tout comme les études universitaires, qui jouent un rôle dans les intentions d’entreprendre et qui facilitent l’accessibilité des femmes à l’entrepreneuriat », ajoute Luis Cisneros, directeur de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal.
Entreprendre au féminin : des jalons restent à franchir
Bien que les femmes Chefs de file égalent, voire surpassent les hommes du même profil en matière d’aptitudes, d’ambitions et d’efforts fournis, l’Indice 2017 nous indique que des efforts doivent encore être faits en matière de sensibilisation à l’entrepreneuriat auprès des jeunes femmes – et ce, dès leur plus jeune âge – afin que celles-ci soient présentes en plus grand nombre dans la chaîne entrepreneuriale. La présence et la promotion à grande échelle de modèles de femmes entrepreneures représentent d’autres pistes importantes à considérer.
Stabilité des grands indicateurs de la chaîne
Les grands indicateurs de la chaîne entrepreneuriale affichent une stabilité par rapport à 2016.
- Intentions : 21,0 % (contre 21,0 % en 2016)
- Démarches : 9,4 % (contre 9,8 %)
- Propriétaires : 6,9 % (contre 7,5 %)
- Fermetures : 11,3 % (contre 12,6 %)
Le taux d’intention d’entreprendre chez les jeunes de 18 à 34 ans se situe à 40,9 % (contre 42,2 %). D’ailleurs, depuis 2009, les taux d’intention de ce groupe d’âge ont plus que triplé. La grande volonté d’entreprendre chez les jeunes Québécois est une tendance qui se confirme année après année dans l’Indice.
Méthodologie
Pour réaliser l’Indice 2017, un nombre record de 17 530 répondants a permis d’établir les quatre grands indicateurs de la chaîne. Ce sont ensuite 3 650 personnes qui ont répondu à une partie ou l’autre du questionnaire. De plus, 35 femmes propriétaires d’entreprise (fondatrices et repreneures) ont été interviewées. Elles proviennent de 11 régions du Québec, ont de 25 à 70 ans, possèdent des entreprises allant jusqu’à 5 000 employés, et œuvrent dans des secteurs variés. Pour télécharger gratuitement le rapport et consulter la méthodologie complète, consultez le lien suivant : www.reseaum.com/indice2017.
À propos du Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship
Le Réseau M est une communauté d’intérêts, mise en place et animée par la Fondation de l’entrepreneurship, et mobilisée pour déployer le service de mentorat pour entrepreneurs au Québec et au sein de la francophonie, qui publie également l’Indice entrepreneurial québécois. Le Réseau M a pour objectif d’offrir à tous les entrepreneurs qui le désirent un service d’accompagnement de haut calibre par des gens d’affaires d’expérience, et ainsi leur donner toutes les chances de cheminer vers le succès et la croissance. Il poursuit le but d’accélérer leur développement afin d’accroître le taux de survie et de favoriser la croissance de leur entreprise, de la création jusqu’à la transmission à un repreneur. Au Québec, le Réseau M compte sur l’appui majeur du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI), ainsi que sur l’appui gouvernemental de Développement économique Canada et du Secrétariat à la jeunesse. Le Réseau M compte aussi sur ses grands bâtisseurs pour mener à bien sa mission, soit la Banque Nationale, la Caisse de dépôt et placement du Québec, Cascades et Québecor, ainsi que sur les partenaires suivants : Banque Royale du Canada, Cogeco, DELTA | KLM | AIR FRANCE | ALITALIA, Desjardins Entreprises, Fonds de solidarité FTQ, Hydro-Québec, Investissement Québec, Léger, La Capitale, Assurances générales, TACT Intelligence-conseil et Tink. Suivez-nous : www.reseaum.com #ReseauM
À propos de la Caisse de dépôt et placement du Québec
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics. Son actif net s’élève à 286,5 G $ CAD au 30 juin 2017. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu’en placements privés, en infrastructures, en immobilier et en crédit privé à l’échelle mondiale. Pour obtenir plus de renseignements sur la Caisse, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter @LaCDPQ ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.
À propos de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal
La mission de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale HEC Montréal est de favoriser et de soutenir la création et la reprise d’entreprises. L’Institut appuie le développement d’entrepreneurs innovants par des activités pédagogiques et de formation, par la création et la diffusion de recherches de pointe, ainsi que par l’accompagnement et le réseautage. L’institut offre notamment des activités dans le but d’identifier, d’évaluer et de mettre en lumière les enjeux auxquels sont confrontés les créateurs d’entreprises et les propriétaires de PME du Québec. Ses activités reposent sur quatre piliers : (1) Un observatoire de la dynamique entrepreneuriale québécoise et des bonnes pratiques; (2) Un accélérateur d’entreprises; (3) Un centre de transfert des connaissances et des formations sur mesure; (4) Un espace de réseautage et de grande diffusion. Pour plus de renseignements sur l’Institut, visitez notre site iebn.hec.ca ou suivez-nous sur Facebook, LinkedIn ou Twitter.
Pour plus d’informations :
Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship
Rina Marchand
Directrice principale, Contenus et innovation
rmarchand@entrepreneurship.qc.ca
514 873-3262, poste 226
Caisse de dépôt et placement du Québec
Jean-Benoît Houde
Conseiller principal, Relations médias
514 847-5493
Téléchargez l’indice entrepreneurial 2016 ici
L’entrepreneur québécois: quatre profils sous la loupe
Lancement de la plus récente enquête du Réseau M, présentée par la Caisse de dépôt et placement du Québec et réalisée en partenariat avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal et Léger.
Principaux constats :
- Découverte des quatre profils définissant les entrepreneurs québécois : l’Individualiste, le Prudent, l’Enraciné et le Chef de file.
- Chaîne entrepreneuriale :
- Une culture entrepreneuriale beaucoup plus forte depuis 2009 avec une progression majeure des intentions d’entreprendre;
- Stabilité des indicateurs globaux depuis 2015, sauf une légère hausse des intentions d’entreprendre, soutenue par les immigrants et la volonté encore très élevée des jeunes de 18 à 34 ans.
- Les clés de notre futur entrepreneurial :
- Il faut miser sur les jeunes aux études supérieures, les femmes et les immigrants.
Montréal (Québec), 31 octobre 2016 – Le Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship (www.reseaum.com) est fier de dévoiler les résultats de l’Indice entrepreneurial québécois 2016. L’Indice est présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec et produit en partenariat avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale │ HEC Montréal (IEBN) et Léger. L’édition 2016 révèle la découverte de quatre grands profils parmi les entrepreneurs québécois. L’Indice est lancé officiellement aujourd’hui, à Montréal, dans le cadre du Rendez-vous Réseau M 2016 auquel participent quelque 500 dirigeants d’affaires et acteurs du milieu de l’entrepreneuriat.
Afin de réagir aux grands constats de l’Indice, un panel, animé par René Vézina, chroniqueur (Les Affaires, Radio-Canada), réunira les entrepreneurs Elizabeth Stefanka (Stefanka) et Louis Têtu (Coveo), ainsi que l’équipe qui a produit l’Indice, soit Rina Marchand (Réseau M) et Luis Cisneros (IEBN).
Depuis l’année où il a été lancé, en 2009, l’Indice démontre que le taux d’intention d’entreprendre des Québécois a triplé, pour s’établir à 21,0 % en 2016. « Ce taux élevé d’intention n’est sans doute pas étranger au fait que de nombreux efforts ont été déployés pour soutenir une culture entrepreneuriale forte au Québec, affirme Michèle Boisvert, première vice-présidente, Rayonnement des affaires de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Les initiatives consacrées à la promotion et à la valorisation du métier d’entrepreneur portent leurs fruits. Aujourd’hui, non seulement cette carrière apparaît légitime, mais elle est même devenue un choix optimal, surtout chez les jeunes. »
L’ADN des quatre profils de l’entrepreneur québécois
Afin d’accompagner les entrepreneurs du Québec vers la croissance, l’Indice a réalisé l’une des plus grandes « études de marché » qui soit, en sondant 800 propriétaires d’entreprises québécois, en plus de 1 000 jeunes, et ce, parmi les 2 515 répondants totaux du sondage réalisé par Léger. Deux grands axes ont d’abord facilité la classification : le fait d’être actif ou non à l’international et celui d’embaucher ou non des employés. La véritable typologie des entrepreneurs s’est révélée dans l’analyse de quinze grands indicateurs. Parmi ceux-ci, six indicateurs clés représentent l’ADN des quatre profils (voir Tableau 1).
« Tous les entrepreneurs québécois sont essentiels à notre économie. Une majorité d’entre eux joue un rôle spécifique et indispensable au tissu local et régional de notre développement. Certains autres, beaucoup moins nombreux, ont toutefois le potentiel de créer un effet de levier important sur notre économie et sur la présence du Québec dans l’échiquier mondial. Comment bien accompagner nos entrepreneurs si nous ne les connaissons pas mieux? C’est exactement ce que l’Indice 2016 propose », déclare Rina Marchand, directrice principale Contenus et innovation, Réseau M – Fondation de l’entrepreneurship.
L’Individualiste représente presque la moitié des répondants entrepreneurs de l’Indice. Foncièrement, il entreprend pour créer son emploi et occuper une niche très ciblée dans sa localité. L’Enraciné représente plus du tiers des entrepreneurs; son entreprise peut souvent avoir de l’envergure sur le plan régional, et donc être une source d’emplois significative. Les individus de ces deux profils ne se démarquent pas par leur propension à avoir fait des études universitaires. Le profil du Prudent, au contraire, se démarque à ce niveau. Il occupe toutefois la position la plus marginale au sein du bassin d’entrepreneurs. Sa faible propension à prendre des risques et sa faible volonté à embaucher constituent deux freins importants pour lui. L’ADN du Chef de file est quant à lui marqué par son haut niveau d’éducation (études supérieures), son intention de s’internationaliser dès le démarrage de l’entreprise, sa volonté d’embaucher et d’innover, et sa propension à prendre des risques. Ajoutons qu’il est aussi le profil le plus représenté chez les hommes, à l’inverse du profil Individualiste qui est presque autant féminin que masculin.
« L’université, avec tout le bagage de connaissances, d’expériences et de contacts qu’elle apporte, est assurément en train de court-circuiter le cycle usuel d’internationalisation des entreprises, ramenant les premiers pas à l’étranger d’un entrepreneur au moment même de l’élaboration de son modèle d’affaires. Nous pouvons certainement faire plus pour promouvoir l’entrepreneuriat aux études supérieures, mais il faut aussi promouvoir les entrepreneurs born global », affirme Luis Cisneros, directeur de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal.
Une chaîne entrepreneuriale soutenue par les jeunes et les immigrants
On note une stabilité des indicateurs de la chaîne entrepreneuriale depuis 2015. La légère hausse des intentions d’entreprendre est soutenue encore cette année par la volonté très élevée des jeunes de 18 à 34 ans (intentions en 2015 de 36,6 %, et en 2016 de 42,2 %). Sans surprise, les immigrants sont présents en forte proportion au sein de la chaîne entrepreneuriale. Ils représentent par ailleurs 22,4 % des Chefs de file, une représentation importante considérant que leur poids dans la population adulte, selon l’Indice, est de 11,2 %. Il est évident qu’il faut poursuivre les efforts pour soutenir ce groupe « naturellement entrepreneurial ».
Les femmes ont, quant à elles, une présence encore timide dans la chaîne entrepreneuriale. Considérant que le profil du Chef de file est fortement constitué d’individus ayant fait des études universitaires, il est étonnant que les Québécoises (plus nombreuses à l’université que les hommes) soient encore aussi peu présentes dans ce profil (22,9 %). Bien que leur plus faible propension à prendre des risques soit l’un des facteurs, il est important de soutenir fortement ce groupe, qui constitue une « réserve » importante. Les femmes sont l’avenir de l’entrepreneuriat au Québec.
Chaîne entrepreneuriale du Québec 2016
Tout comme pour 2015, notons le faible intérêt des personnes en démarches pour se lancer en affaires dans le secteur manufacturier (5,3 %), contrairement aux secteurs des services professionnels (16,9 %) et du commerce de détail (12,0 %).
Accompagnement
Le principal bénéfice espéré de l’accompagnement est, dans tous les cas, celui d’apprendre de l’expérience d’un entrepreneur (ses « bons et moins bons coups » – 43,4 %), suivi par le fait de « favoriser la prise de risque » (14,4 %). L’accompagnateur souhaité par les entrepreneurs doit avoir une expérience en entrepreneuriat pour une large majorité des répondants concernés (78,4 %), de même qu’en gestion (61,5 %).
Les clés de notre futur entrepreneurial
Alors que le déplacement d’entrepreneurs d’un profil vers un autre (particulièrement vers le Chef de file) s’avère difficile, la clé réside dans notre futur entrepreneurial auprès de groupes spécifiques d’individus :
- Stimuler l’intention d’entreprendre auprès des étudiants universitaires et leur capacité à créer des modèles d’affaires tournés vers l’international, dès le jour 1;
- Soutenir davantage l’entrepreneuriat auprès des immigrants, car ils sont déjà très présents dans la chaîne entrepreneuriale et ce sont des « preneurs de risque nés »;
- Soutenir la « réserve entrepreneuriale » peu exploitée que représentent les femmes en développant une culture favorable à l’initiative entrepreneuriale, au réseautage et à la prise de risque.
Pour télécharger gratuitement le rapport et consulter la méthodologie, nous vous invitons à consulter le lien suivant : www.entrepreneurship.qc.ca/indice2016.
À propos du Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship
Le Réseau M est une communauté d’intérêts, mise en place et animée par la Fondation de l’entrepreneurship, et mobilisée pour déployer le service de mentorat pour entrepreneurs au Québec et au sein de la francophonie, qui publie également l’Indice entrepreneurial québécois. Le Réseau M a pour objectif d’offrir à tous les entrepreneurs qui le désirent un service d’accompagnement de haut calibre par des gens d’affaires d’expérience, et ainsi leur donner toutes les chances de cheminer vers le succès et la croissance. Il poursuit le but d’accélérer leur développement afin d’accroître le taux de survie et de favoriser la croissance de leur entreprise, de la création jusqu’à la transmission à un repreneur. Au Québec, le Réseau M compte sur l’appui majeur du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI), ainsi que sur l’appui gouvernemental de Développement économique Canada et du Secrétariat à la jeunesse. Le Réseau M compte aussi sur ses grands bâtisseurs pour mener à bien sa mission, soit la Banque Nationale, la Caisse de dépôt et placement du Québec, Cascades et Québecor, ainsi que sur les partenaires suivants : Banque Royale du Canada, Cogeco, DELTA | KLM | AIR FRANCE | ALITALIA, Desjardins Entreprises, Fonds de solidarité FTQ, Hydro-Québec, Investissement Québec, Léger, La Capitale, Assurances générales, TACT Intelligence-conseil et Tink. Suivez-nous : www.reseaum.com #ReseauM
À propos de la Caisse de dépôt et placement du Québec
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics. Son actif net s’élève à 254,9 G$ au 30 juin 2016. L’un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu’en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l’échelle mondiale. La Caisse est présente en Inde par l’intermédiaire de sa filiale CDPQ India, établie à New Delhi. Pour obtenir plus de renseignements sur la Caisse, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter @LaCDPQ ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.
À propos de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal
L’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal a pour mission d’identifier, d’évaluer et de mettre en lumière les enjeux auxquels sont confrontés les créateurs d’entreprise et les propriétaires de PME du Québec. Les activités de l’Institut sont regroupées sous quatre piliers : (1) Un observatoire de la dynamique entrepreneuriale québécoise et des bonnes pratiques; (2) Un accélérateur d’entreprises; (3) Un centre de transfert des connaissances et des formations sur mesure; (4) Un espace de réseautage et de grande diffusion. Pour plus de renseignements sur l’Institut, visitez notre site iebn.hec.ca ou suivez nous sur Facebook, LinkedIn ou Twitter.
Pour plus d’informations :
Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship
Rina Marchand
Directrice principale, Contenus et innovation
rmarchand@entrepreneurship.qc.ca
514 873-3262, poste 226
Caisse de dépôt et placement du Québec
Jean-Benoît Houde
Conseiller principal, Relations médias
514 847-5493
Entreprendre au Québec: partout pareil?
L’indice entrepreneurial est, depuis 2013, un projet phare de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale-HEC Montréal. Cette recherche est réalisée conjointement avec la Fondation de l’entrepreneurship et présentée par la Caisse de dépôt et de placements du Québec.
Pour l’édition 2015, nous avons étudié les différences entre les dynamiques entrepreneuriales des régions du Québec. Ce thème a été choisi compte tenu des préoccupations affirmées depuis longtemps par plusieurs administrations publiques québécoises désirant en connaître davantage sur l’activité entrepreneuriale de leur territoires respectifs.
Quelques faits saillants de l’édition 2015:
- Les habitants des villages et petites villes du Québec : les plus déterminés à entreprendre;
- La reprise d’entreprise (relève/rachat) : choix privilégié d’entrée en affaires dans les milieux ruraux;
- Au Québec, provenir d’une famille en affaires double les chances de vouloir devenir entrepreneur;
- Une majorité de Québécois veulent entreprendre dans leur région de domicile;
- Les Québécois sont davantage motivés pour se lancer en affaires par le désir d’accomplissement et par le besoin d’indépendance que par la nécessité de survivre ou de sortir de la précarité;
- Légère hausse des taux d’intentions d’entreprendre et de démarches par rapport à 2014, principalement attribuable au dynamisme des jeunes de 18 à 34 ans;
- Confirmation du potentiel important des immigrants dans la chaîne entrepreneuriale (un effet ressenti particulièrement dans les métropoles).
Pour obtenir le sommaire des principales découvertes de l’Indice 2015, téléchargez Entreprendre au Québec, partout pareil?
Ou bien rendez-vous sur le site de la Fondation de l’entrepreneurship pour télécharger la version intégrale de l’Indice entrepreneurial québécois 2015 dès maintenant.
Cette vidéo explique ce que nous tentons d’accomplir en publiant annuellement un Indice entrepreneurial québécois: